Dans les marges - mars 25

Hello 👋🏻 les amis !

Vous avez sĂ»rement remarquĂ© : on commence Ă  voir le jour un peu plus tĂ´t (et plus tard, aussi). Je ne sais pas pour vous, mais de mon cĂ´tĂ©, c’est toujours quelque chose qui me rebooste. Cela veut dire que le printemps est lĂ , que l’énergie est de retour. Il faut en profiter, et en ce moment, on peut dire qu’on en a besoin ! (Cela ne vous a pas Ă©chappĂ©. On dirait qu’on entre dans une pĂ©riode sombre, au sens gĂ©nĂ©ral. Un moment de l’histoire dont on dira, dans quelques annĂ©es, « Bon sang ! C’était vraiment le merdier ! Â»)


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La vie, bon sang !

Je glisse ici une image rigolote de chat, parce que je vais aborder un sujet plus ou moins difficile dans les prochaines lignes. On ne sait jamais, cela peut aider Ă  passer la pilule ^^

Je suis comme tout le monde, impacté par ce qui se passe au niveau de la politique mondiale. On pourrait d’ailleurs penser qu’il y a sûrement mieux à faire, vu l’actualité, que d’écrire des fictions et des newsletters. L’auteur ne ferait-il pas mieux de militer, de lutter contre le fascisme ? Devons-nous abandonner toute activité créative devant l’horreur qui se dessine devant nous ?

J’avoue que je me suis souvent posĂ© la question. Elle revient comme une petite musique, Ă  chaque Ă©vĂ©nement grave dans ma vie, Ă  chaque fois que je suis effarĂ© en lisant les journaux (il y en a parmi vous qui lisez encore la presse, qui font l’effort de ne pas se contenter de ce qui arrive par le biais des rĂ©seaux sociaux ? Si oui, rassurez-moi et envoyez-moi un petit mot : j’ai l’impression d’être un vieux c dinosaure quand j’écris ces lignes). Avec l’ambiance gĂ©nĂ©rale en mode « tout va de mal en pis Â», dans ces moments difficiles, peut-on encore se permettre l’Art ?

Vous avez deux heures.

Plus sĂ©rieusement, avec ce qu’il se passe autour de nous, on peut vraiment se poser la question. Mais la rĂ©ponse est Ă©vidente : c’est justement dans ces moments difficiles que l’art — sous toutes ses formes — est indispensable. La crĂ©ativitĂ© humaine est importante quand on traverse le plus sombre : on perd un parent, on assiste Ă  un enterrement, on constate les dĂ©rives politiques, on est renversĂ© par les derniers actes d’un haut responsable… On perd foi en l’homme. Tout d’un coup, on dĂ©sespère de trouver un sens Ă  tout cela, de trouver un sens Ă  la vie. Quelqu’un a-t-il dĂ©jĂ  ressenti ce que je traverse ? Comment ont-ils fait pour sortir de ces moments difficiles ? Qu’est-ce qui m’arrive ? C’est lĂ  que l’art n’est plus un luxe, c’est ce qui nous permet de tenir.

Je repense souvent Ă  2020, Ă  cette « pĂ©riode COVID Â», un autre moment sombre dans nos vies. Ă€ l’époque, j’avais la charge des urgences de l’hĂ´pital qui m’employait. Autant dire qu’on a vĂ©cu quelques moments difficiles. Vous savez ce qui m’aidait Ă  tenir, dans ces semaines Ă  quatre-vingt heures, Ă  voir mourir des gens sans vraiment savoir quoi faire (surtout les premiers temps) ? Je m’évadais dans la science-fiction dès que je le pouvais. On peut dire que Martha Wells et son Murderbot m’ont aidĂ© Ă  tenir, et donc j’imagine que chacun a trouvĂ© quelque chose qui lui a permis de traverser ces moments.

Donc : malgré tout ce qu’il se passe au niveau mondial, les guerres et les menaces, les agissements de super-milliardaires et les massacres de population, je continue d’écrire, je continue de créer, de lire, parce que je crois fondamentalement que cela contribue à un mieux-être global.

Pfiou ! Vous êtes encore là ? (Merci, déjà !) Il fallait que cela sorte, et c’était vraiment mon état d’esprit du moment… Quand je suis tombé sur cet extrait (cf. le lien ci plus haut) d’un interview de Ethan Hunt, ce fut comme une révélation que j’ai eu besoin de partager avec vous.

La barre de progression

Ha ! Je continue à écrire, donc. Mais surtout, le temps est occupé aux corrections de mon thriller, et bon sang ! Je ne me souvenais pas avoir laissé autant de trucs à corriger, à rechercher et à ajuster. Pourtant, et assez bizarrement, car cette phase des corrections n’était pas ma préférée, j’y prends beaucoup de plaisir. J’arrive à prendre pas mal de recul sur le texte parce que c’est une histoire que j’ai commencée il y a longtemps ; donc les corrections que je fais maintenant le sont sur un texte que je n’ai plus en mémoire. Je le découvre à nouveau, et c’est bien plus facile de voir ce qui cloche et comment je pourrais améliorer l’histoire.

Vous pouvez me visualiser dans mon bureau, les doigts sur le clavier et un petit sourire en coin, imaginant l’effet que les rebondissements que j’imagine auront sur les futurs lecteurs (avec un petit son qui correspond plus ou moins Ă  « hin-hin-hin ! Â») Oui, d’accord, vous avez le droit de vous marrer. N’empĂŞche, c’est bon signe : quand l’auteur passe du bon temps avec ses personnages, c’est souvent ce qui va arriver aussi au lecteur.

En revanche, c’est un peu plus long que ce que j’avais prévu, et je vise maintenant la fin mars pour passer à l’étape suivante (mais si, je vous en ai parlé dans la newsletter de février). Mais puisque je m’amuse, tout va bien !

En attendant, et parce que j’aime bien vous faire plaisir, je vous propose de lire en TOTALE EXCLUSIVITÉ le prologue de ce futur thriller, que vous retrouverez en toute fin de cette newsletter. Si le cœur vous en dit, faites-moi un petit retour : vous avez aimé ? Que va-t-il se passer ensuite ? J’aurais beaucoup de plaisir à lire vos retours (mais gardez en tête que ce texte est encore susceptible de changer un peu avant la publication finale) !

Sur l’Artisanat

Cette section est consacrée aux petits détails du travail d’écriture. Si ce n’est pas votre truc, sentez-vous libre de passer à la suite ! C’est généralement par là que j’expose quelques pensées sur ce que j’appelle l’artisanat de l’écriture.

Cette phase de correction, la première, est souvent assez difficile parce qu’en même temps que je cherche à corriger le texte au niveau macroscopique, je vois aussi des fautes, des erreurs de style et de grammaire. Et ce sont des choses difficiles à ignorer. On a envie de bien faire, alors on a tendance à les corriger. Allez, vas-y ! Ça prend quoi, vingt secondes ?

Pourtant, ce n’est pas le moment. Après tout, n’est-ce pas idiot de corriger un paragraphe qui, si ça se trouve, va sauter durant cette phase de relecture, parce qu’il est lourd, ne fait pas avancer l’histoire ou que la description est trop longue ?

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