L’importance vitale d’aller vers l’autre

Petit, j’étais maladivement timide. Du genre à changer de couleur si on m’adressait la parole en public, pire si je devais la prendre. Il m’était littéralement impossible d’aller vers les gens (heureusement, j’ai pu évoluer… un peu).
J’étais, en revanche, très curieux, et dans presque tous les domaines. J’avais soif d’apprendre.
Mais tout ne se trouve pas dans les livres, et aujourd’hui, je mesure pleinement l’importance de rencontrer l’autre, de prendre (et partager) son expérience, de confronter les points de vue. Cela m’est d’autant plus indispensable que j’écris de la fiction, notamment des policiers et thrillers, dans lesquels la composante réaliste passe par la description de ressentis et de vécus de situations que je n’ai jamais vécues moi-même.

Je n’ai jamais été pris entre deux feux lors d’une fusillade. Je n’ai que très rarement déchargé une arme à feu. Je n’ai jamais poursuivi quelqu’un, je ne me suis jamais battu. Pourtant, j’écris des scènes dans lesquelles ces choses se passent. Elles sont crédibles parce que j’ai pu rencontrer des personnes qui ont vécu ces expériences.

C’est une nécessité d’aller vers les gens, de discuter, de confronter les points de vue, dans un esprit bon enfant, avec une envie d’apprendre de l’autre sans vouloir imposer son idée.

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