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Un week-end à Amsterdam

Depuis quelques années, nous essayons de consacrer un week-end allongé à la découverte d’une grande ville. Bon, ces vingt-quatre derniers mois, ce n’était pas vraiment possible, mais très récemment, nous avons pu renouer avec la tradition. Armés de certificats COVID et d’un gros besoin de voir ailleurs, nous nous sommes décidé pour Amsterdam.

Un cliché. f/2.0 1/250s - XPRO-2. Je ne sais pas pourquoi, mais j’adore ces pneus bleus qu’on retrouve sur de nombreux vélos.

Après un vol sans particularité, sinon celle de renouer avec des sensations liées au voyage, nous avons rejoint notre AirBNB assez rapidement, l’aéroport étant à moins de trente minutes du centre.

Dès le premier soir, on se dirige vers le centre-ville et les canaux. Il fait doux et sec, on a de la chance. Très vite, on tombe sur tout ce qu’il y a de plus iconique dans cette ville : les canaux, les façades, les vélos. Il y a clairement une hiérarchie établie pour circuler dans les rues: (1) les cyclistes, (2) les voitures, (3) les piétons (éventuellement, sauf si un tram arrive).

On apprend rapidement à marcher vite aussi pour traverser les passages piétons, car les feux ne durent pas très longtemps. Et aussi à respecter ces feux: traverser quand on veut, même s’il n’y a pas de voiture, peut rapporter une belle amende de 65€...

De mon côté, je mitraille. Chaque recoin mérite une petite photo, un souvenir...

La nuit tombe vite, cependant. Et pour je ne sais quelle raison, on galère pour trouver un restaurant qui n’est pas plein. C’est vendredi soir, mais c’est une grande ville, on imaginait trouver sans encombre un coin pour grignoter. On finira par rentrer avec quelques courses et se cuisiner un petit truc dans notre appartement.

Le lendemain, encore du beau, un peu plus froid, et beaucoup de marche. Ce sera le thème des prochains jours, à part une journée complètement pluvieuse (mais qui ne nous aura pas empêché d’en profiter).

Les canaux sont magnifiques. On apprendra par après que certains s’effondrent et qu’il faudra des années pour tout remettre en état.

On entend de toutes les langues, mais beaucoup de français. Les habitants sont toujours très accueillants et parlent tous anglais. Dans l’ensemble, le séjour est très, très agréable. Après deux années confinés dans le pays, cela fait du bien de voyager à nouveau.

Les péniches habitées, très nombreuses, dont les habitants semblent se foutre totalement qu’on les voie mener leur petite barque.

Après cinq jours, quelques musées et environ 54km de marche à pieds, nous sommes rentrés vannés mais heureux d’avoir pu découvrir cette belle ville.

Mare of Easttown

Wow. Je suis complètement retourné. Quel show, mais quel show !

Mare of Easttown est une série policière et dramatique en sept épisodes, diffusée sur HBO depuis le 18 avril 2021. Kate Winslet joue le rôle d’une enquêtrice qui cherche à élucider le meurtre d’une jeune femme dans une petite ville de Pennsylvanie, près de Philadelphie.

Sur le papier, c’est le genre de série qui ne m’attire pas forcément : l’histoire se situe dans les quartiers périphériques d’une grande ville nord-américaine, elle oscille entre le drame social et l’enquête policière, le format est court (pour une série) ou trop long (pour un film). Pourtant, dès les dix premières minutes, elle m’a happée.

Qu’est-ce qui a si bien fonctionné ?

D’abord la structure, en sept épisodes au rythme bien maîtrisé. À la fin de chaque heure, un rebondissement (cliffhanger) nous aspire littéralement vers le chapitre suivant ; on veut savoir ce qui se passe ensuite, on doit savoir. Et pour ma part, presque chacune de ces fins était inattendue, ce qui rajoute à l’effet de surprise.

La photo participe beaucoup à l’ambiance générale, avec un mélange de caméra portée à l’épaule et de plans plus maîtrisés, un éclairage sombre et pourtant familier… Le tout supporté par une musique qui ajoute à l’impression dramatique tout en restant discrète au fil de l’histoire.

Plus que la trame de l’histoire, c’est l’authenticité des personnages (jusqu’à travailler l’accent du Delaware) qui apporte de la consistance à l’histoire. Kate Winslet est fantastique, c’est probablement le rôle le plus dur qu’elle ait eu à jouer. Mais elle est loin de porter la série à bout de bras. L’ensemble du casting joue « juste », c’est encore le mot « authentique » qui me vient.

Le format long permet vraiment d’explorer les personnages en profondeur, tous les personnages et pas seulement les principaux. Ce qu’on peut montrer en sept heures est impressionnant, et je comprends mieux l’intérêt des miniséries après cette expérience.

Ce qui rend l’histoire si attachante, c’est la force de Mare, qui avec tout ce qu’elle subit arrive à gérer à la fois les traumas qu’elle vit depuis avant même le début de cette histoire. On les découvre petit à petit, ainsi que l’implication de ses proches et l’impact qu’ils peuvent avoir sur ses actions et décisions. Mare est incroyable de ce point de vue, et pourtant elle reste une personne ordinaire, loin du profil du héros d’action.

On vit avec le personnage drame après drame après drame, au fur et à mesure qu’elle les découvre ou les vit. Ces moments de tension sont équilibrés par de petites scènes humoristiques qui permettent au spectateur de supporter tout ce qui se passe dans le show.

Cerise sur le gâteau : la fin était pour moi imprévisible, elle m’a retourné la tête.

Mare of Easttown : chaudement recommandé.

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