écriture

Je rejoins le groupe des auteurs helvétiques de littérature de genre (GAHELIG)

J’avais repéré depuis quelque temps le GAHELIG grâce à Catherine Rolland, une autrice hybride avec qui j’ai un certain nombre de points communs (ce sera pour une autre fois). En me renseignant sur le groupe, j’ai vu qu’il était très actif et comportait pas mal de membres, des écrivain.e.s indépendant.e.s autant que d’auteurs issus de l’édition traditionnelle.

Très vite, j’ai eu envie de les rejoindre.

La bannière du site web du GAHELIG. Représente un clavier d'ordinateur et un stylo, une série de symboles représentant les différents genres de littérature et les mots 'polar', 'thriller', 'romance', 'historique', 'fantasy', 'fantastique', 'science-fiction'
La bannière du site du GAHELIG

Je suis assez à l’aise avec la notion de solitude. En fait, il y a plutôt intérêt : le métier d’écrivain veut que l’on passe des heures seul, à la table de travail (remplacez par ce que vous imaginez en fonction du romancier en question : clavier d’ordinateur, vieille machine à écrire, plume et papier). Mais une fois le texte achevé, une fois qu’il est libéré et commence sa vie auprès des lecteurs, je rejoins le monde social et là, je préfère rencontrer des vraies gens (comprendre : différents de mes personnages).

Faire ces rencontres, que ce soit pour discuter avec des lecteurs ou partager avec d’autres auteurs, voilà quelque chose que j’aime vraiment faire qui fait partie aussi du métier. Étant un auteur hybride (enfin techniquement : l’ayant été jusqu’à l’arrivée de la pandémie), j’ai eu la chance de faire quelques festivals et salons littéraires qui m’ont permis ces rencontres. Depuis 2020 cependant, plus rien : la maison d’édition a dû fermer ses portes et moi, je ne suis pas retourné en salon.

Le GAHELIG, c’est donc pour moi une nouvelle occasion de tisser des liens avec des auteurs, qui plus est de ma région, et aussi celle de pouvoir à nouveau pouvoir présenter mes romans en salon et en festival. Je me réjouis par avance !

Vous pouvez nous suivre sur Facebook et Instagram pour avoir toutes les actualités du groupe.

Promotion sur TOTEM pour tout le mois de septembre 23

Vous pouvez profiter du prix réduit de TOTEM sur Amazon dès aujourd'hui.

La promotion durera tout le mois de septembre, et elle permet de réduire le prix de 50% sur l'ebook, soit 3 €. C'est la deuxième fois cette année que je propose un prix réduit, et j'ai remarqué que les lectrices et lecteurs apprécient, puisqu'ils commandent deux à trois fois plus le titre.

Vous pouvez lire un extrait généreux directement depuis cette page, histoire de vous donner l'eau à la bouche (ok: je ne sais pas si l'image est adaptée pour les amat·rices·eurs de polar et thrillers) !

Aller, c'est parti: laissez-vous tenter !

Mastodon

J'ai retrouvé trace de ma première inscription sur une instance Mastodon grâce à mon gestionnaire de mots de passe. C'était en avril 2017, et à l'époque, passé l'attrait de la nouveauté, je m'étais désintéressé de la plateforme en quelques semaines. Il faut dire qu'il y avait beaucoup moins d'utilisateurs, et qu'à l'époque, un bon filtrage de ma timeline Twitter me permettait d'éviter les dérives droitisantes et plus globalement tout ce qu'il y avait de plus négatif sur le réseau de l’oiseau bleu.

Surtout, je n’avais pas compris l’intérêt du Fediverse.

Fast Forward de cinq (!) années. Comme beaucoup de gens, je me suis retrouvé à réinvestir mon compte Mastodon au début de novembre 2022, à la suite du changement de propriétaire de Twitter et des actions qui en découlèrent si vite après.

Alors, quoi ?

Les mots qui me viennent en premier sont « bouffée d’air frais » (j’étais tenté de dire ”d’oxygène”, ce qui est un point de comparaison automatique venant directement de mon dayjob).
Le calme ambiant, la politesse et le fairplay, fair use que j’y retrouve y contribuent pour l’essentiel. L’absence de bots, de pub et d’algorithme sont un vrai plus.

Grâce à cette transition, je retrouve de nouveaux vieux centres d’intérêts : d’abord la littérature et l’écriture, mais aussi le libre, Linux, les FOSS, la street photography.
C’est facile grâce aux tags que l’ont peut suivre directement. Ça l’est aussi parce qu’en changeant de réseau, je suis reparti de zéro, collectant les comptes auxquels je souhaitait m’abonner en agissant comme le curateur d’une importante collection1.
Mieux encore, j’ai pu choisir une instance locale, au sens géographique, qui me permet de voir dans ma timeline locale des usagers que je n’aurais pas découvert sans cela.

Ces changements bénéfiques sont cités en partie dans l’article de Cory Doctorow What the Fediverse doesn't solve, qui m’a aidé a comprendre pourquoi ils étaient bénéfiques.
La force de web des premières années était dans son interopérabilité. Tout le monde utilisait des protocoles standards. Cela permettait de créer dans son petit coin d’internet tout en le rendant connectable au travers de ces standards. On pouvait lier tout et n’importe quoi, mais pas n’importe comment. Il était facile de quitter un forum, une communauté, un site, en gardant des liens vers ces derniers, mais aussi de se protéger des mauvais acteurs par les mêmes mécanismes.

Les fondations du Fediverse reposent sur le même genre de standard, un protocole appelé ActivityPub, créé pour fabriquer un web durable, ouvert et interopérable, pouvant fonctionner avec n’importe quelle application. C’est le cas de Mastodon, de Pixelfed et bien d’autres.
C’est ce qui m’a permis de quitter une instance et de déménager mes followers et les comptes que je suivais en quatre clics.

Cela me permettra, si un jour les admins de l’instance que j’ai choisie virent vers des idées que je ne partagent pas, de déménager à nouveau sans être victime du principal bras de levier qu’utilisent les systèmes propriétaires et les stratèges de l’économie de l’attention: on ne les quitte pas parce que tout ceux que l’on connait y sont et qu’il est impossible de le faire sans les perdre. On y est pris au piège, by design.

C’est impossible avec un système ouvert et libre, respectueux de protocoles standards qui permettent cette ouverture.
C’est cela, au fond, que j’ai gagné en migrant vers une instance Mastodon: la liberté des premiers jours du web, en tout cas une certaine forme de cette dernière.

  1. C’est tout l’intérêt de renseigner une bio courte et efficace, et de la politesse faites aux autres usagers d’écrire un post de présentation. ↩︎

La Douzième Victime, nouvelle édition

Vous l’avez sûrement déjà appris, la maison d’édition Heartless, chez qui était publié mon thriller La Douzième Victime, ferme ses portes à la fin de l’année 2021. Il faudra remercier — entre autres choses — la COVID, qui aura fini d’user les ressources de mes deux éditrices, au point qu’elles en viennent à jeter l’éponge.

La fin de cette collaboration m’attriste, bien évidemment. Elle m’a permis d’apprendre encore sur le milieu de l’édition, de rencontrer d’autres auteurs, différents acteurs de la chaine du livre, mais aussi de rencontrer mes lecteurs lors des salons auxquels j’ai pu participer (enfin, avant qu’on ne puisse plus organiser d’événements publics). Je ne saurais trop remercier mes éditrices pour leur investissement et l’attention particulière qu’elles ont donnés à leurs auteurs.

Car voyez-vous, chez Heartless, on y était bien : des droits décents (même pour un auteur débutant), des redditions de compte au trimestre (oui, vous avez bien lu), une attention et une réactivité sans faille. Et puis, on s’est bien marrés, ce qui ne gâte rien !

Je comprends leur décision, surtout vu le contexte que l’on vient de traverser. J’imagine que ce fut le cas de beaucoup de petites entreprises. Comment survivre sans pouvoir organiser de salon, sans pouvoir rencontrer les lecteurs, sans avoir les reins aussi solides qu’une grosse maison (comprendre : un cashflow permettant d’absorber l’adversité de la situation d’une pandémie mondiale) ?

Alors, avec leur accord, j’ai récupéré les droits de mon thriller. Du coup, que se passe-t-il ensuite ?

La Douzième Victime sera ré-édité sous le titre « Totem »

Ayant récupéré les droits, j’ai décidé de ressortir le livre en tant qu’indépendant. Je ne suis pas certain qu’une maison d’édition traditionnelle accepte de le reprendre (en fait, je suis convaincu que, merci, mais non merci). Vu les retours des lecteurs que j’ai pu croiser ou lire, je crois qu’il y a encore un public pour ce thriller, et donc, je le propose à nouveau.

Mais comme pour tourner la page d’une aventure, je ne voulais pas simplement reprendre là où on en était, mais créer une nouvelle édition.

Une version revue, corrigée, augmentée va donc voir le jour, avec une nouvelle mise en page, une nouvelle couverture qui sera bientôt révélée, suivez-moi sur les réseaux (ah ha, je suis trop fort en teasing), et un nouveau titre : TOTEM.

Marquez-donc la date du 18 octobre 2021, jour officiel de la sortie de Totem !

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La règle de Raymond Chandler

L’écrivain américain Raymond Chandler avait l’habitude d’écrire sur de petites cartes cartonnées (les index cards au format A7). Il les utilisait directement dans sa machine à écrire.

Il suivait une unique règle : quelque chose devait se passer sur chaque carte, ce qui l’entrainait à être précis et direct. L’équivalent moderne pourrait s’articuler ainsi : on doit s’assurer que le lecteur a une épiphanie tous les deux cent cinquante mots. Cela rend l’écriture plus concise et efficace.

Ce n’est pas que le lecteur n’apprécie pas les idées profondes, au développement long, mais il s’agit d’envelopper ces idées dans une narration intéressante, parsemée d’un enchaînement harmonieux de mini-révélations. Tout comme les bons humoristes cachent de petites blagues au sein de la thématique de leur sketch, les bons écrivains gardent l’attention de leurs lecteurs avec une révélation toutes les pages.

(Via David Perell.)

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